Boom de la pisciculture familiale et privée en Haute Guinée avec l’appui du Japon, du PNUD et de l’ANAG
En Haute Guinée, les mares, les confluents des rivières et marigots, les retenues des périmètres irrigués et des excavations des exploitations de l’or et du diamant offrent des vraies opportunités à la filière piscicole. Ce potentiel dont dispose la région en matière d’amélioration de la production halieutique, a bien inspiré l’Agence Nationale de l’Aquaculture de Guinée (ANAG) qui a initié le « Projet d’appui au développement de l’Aquaculture en Haute Guinée PADAHG » financé à hauteur d’un million cent quinze mille six cent soixante-trois dollars US (1.115.663 $) par le Japon et le Programme des Nations Unies pour le Développement (ONU Développement).
Conformément au plan national de développement de l’aquaculture en Guinée, la coopération japonaise et le PNUD appuient le développement de la pisciculture dans la région à travers la restauration et l’aménagement des mares et des étangs communautaires et familiaux en milieu rural dans les localités de Kankan, Siguiri et Mandiana.
Au total, 20 sites piscicoles sur 15 ont été aménagés durant la mise en œuvre du projet repartis en 15 sites communautaire de grossissement, 3 sites de Production d’Alevins et 2 sites familiaux de grossissement. Les sites aménagés et réhabilités ont été empoissonnés avec au moins 10 425 alevins composés de 3 espèces potentiellement piscicoles. Des producteurs individuels au nombre de 190 et plus de 250 jeunes étudiants ont bénéficié du transfert de compétences techniques en aménagement et gestion de la production.
Grâce à l’intervention du projet, les communautés ont remarqué l’amélioration de la productivité des mares communautaires et mieux, certaines exploitations familiales ont cherché à répliquer les actions dans leurs domaines fonciers, notamment dans les plaines et les bas-fonds.
A travers ce projet qui visait essentiellement le développement de la pisciculture dans les mares communautaires, il y a eu l’émergence de deux nouvelles catégories de pisciculteurs en Haute Guinée : la pisciculture familiale et la pisciculture privée.
Les résultats du projet ont produit des effets induits ayant contribué à susciter une diversité de demandes d’appui technique et occasionner des réalisations inopinées de certains particuliers dans la pisciculture semi intensive. C’est ainsi que les agents vulgarisateurs du projet ont appuyé la construction et le développement de plus 45 étangs privés supplémentaires dans les zones du projet. Également, plusieurs acteurs individuels ont intégré la pisciculture dans leur système de production, cela se justifie jusque dans les Plans de Développement Local des collectivités des zone du projet ; certains se sont orientés vers les étangs hors-sols, d’autres vers la production et la distribution d’alevins.
René Koundou Ifono
Expert en communication pour le développement
Programme Environnement PNUD
