Remise de subventions aux ONG locales pour la préservation de la zone côtière
La zone côtière guinéenne est gravement menacée par le changement climatique. Servant d’interface entre la mer et la terre ferme, elle est affectée par l’érosion, elle-même accélérée par l’élévation du niveau de la mer.
Pour contenir les effets néfastes de ce phénomène, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) appuie les communautés locales dans la création d’activités génératrices de revenus assurant la préservation des ressources naturelles. Cette initiative est mise en œuvre à travers le Programme de Microfinancements, financé conjointement par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le PNUD dans l’objectif de développer les compétences nationales des ONG et des groupes Communautaires de base afin de renforcer leurs capacités à faire face aux défis environnementaux locaux.
Les ONG Sabaty Guinée, Guinée Verte, Femmes Leaders et Autonomes de Guinée, Club Environnemental de Guinée et Association Lelony ont ainsi reçu des subventions pour implémenter des activités diverses à visée environnementale. Ces ONG évoluent respectivement dans la restauration des mares à Siguiri, la pêche artisanale, la gestion des écosystèmes de mangrove de la Fatala à Boffa, la promotion de la saliculture solaire dans l’île Kakossa et la promotion de l’élevage d’huitres dans la zone côtière de Soumbouya.
Pour formaliser l’accord entre les ONG bénéficiaires des subventions et le PNUD, une cérémonie de signature de mémorandums a eu lieu le 12 Septembre 2019 à Conakry. La cérémonie était présidée par le Représentant résident du PNUD, Luc Grégoire, accompagné de son adjoint, Eloi Kouadio IV, du Chargé du Programme Environnement et Développement Durable, Mamadou Ciré Camara, et du Coordonnateur du Programme de Microfinancements, Elhadj Gadiry Soumah.
Luc Grégoire a souligné dans son intervention que le PNUD « accorde une attention particulière à l’environnement, eu égard aux graves menaces qui mettent en péril la survie de l’humanité. La prise en compte de ces menaces ne peut se faire que par la conjugaison des efforts de tous les acteurs concernés : les services de l’Etat, les Organisations de la Société Civile, le secteur privé, les Communautés et les partenaires au développement, etc. » Selon lui, la mise en œuvre de cette initiative est « un moyen d’encourager le Programme à intensifier ses interventions dans le renforcement de capacités des ONG en tant qu’actrices du développement communautaire et dans la prise en compte de la dimension « inclusion sociale » au cours de la conception et de la mise en œuvre des propositions de projets. »
Eloi Kouadio IV a pour sa part invité les responsables des ONG bénéficiaires « à s’impliquer activement dans la démarche du Programme de Micro Financement du FEM qui place au cœur de son dispositif l’amélioration des conditions de vie des populations guinéennes, à une utilisation judicieuse des ressources allouées, mais aussi et surtout à poursuivre la mobilisation d’autres sources de financements en vue d’accroître l’accessibilité des activités à la majeure partie de la population. »
Cette remise de subventions contribue par ailleurs au renforcement des capacités techniques et opérationnelles des Organisations de la société civile, notamment les ONG, pour l’atténuation des effets liés à la dégradation de l’environnement et pour la réduction de la pauvreté dans le sens large.
Elhadj Gadiry Soumah s’est félicité de la participation de ces acteurs à la prise de décisions affectant l’environnement, « car sans leur adhésion massive, les initiatives concernant les écosystèmes marins et côtiers ne sauront faire face aux dangers actuels. (…) Les faire participer et leur faire comprendre les actions requises vont nous permettre de développer nos ressources et de garantir notre climat. »
En Guinée, les subventions octroyées aux acteurs locaux à travers le Programme de Microfinancements du FEM sont établies comme des mécanismes efficaces d’appui aux initiatives communautaires visant à apporter des solutions durables pour la conservation de l’environnement.