Surveillance du climat : une action conjointe du FEM et du PNUD permet de combler le déficit en capacités matérielles, financières et techniques dont souffrent les directions et services nationaux
En Guinée, le réseau de surveillance du climat était obsolète et sous-équipé. La communication sur les défis climatiques était généralement faible et les informations sur le climat ne parvenaient pas aux communautés, alors que le pays subit les impacts négatifs du changement climatique, tels que les sécheresses, les inondations, les températures extrêmes et la perturbation du régime pluviométrique.
Au cours des quinze dernières années, les seules inondations survenues en Guinée ont causé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants en laissant des milliers de familles sans abris.
Cette vulnérabilité est exacerbée par les mauvaises pratiques des systèmes de production peu durables, en raison de l’absence d’options alternatives prioritaires d’adaptation sur la base des meilleures techniques et technologies non capitalisées et diffusées auprès des communautés.
Depuis, une initiative conjointe du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), aide le Gouvernement Guinéen à faire face aux aléas climatiques, en fournissant sur l’ensemble du territoire national :
· 38 stations météorologiques automatiques constituées de 12 détecteurs de foudre, de 9 stations synoptiques, de 12 stations agrométéorologiques et de 5 stations climatologiques ;
· Trois (03) Célomètres et trois (03) Visibilimètres pour améliorer la navigation aérienne au niveau des aéroports de Conakry, Kankan et N’Zérékoré ;
· 26 ordinateurs portables et d’un serveur central à Conakry pour le réseau météorologique ;
· 22 stations hydrométriques automatiques, d’un débitmètre automatique, d’une pirogue motorisée pour faciliter les mesures et de 336 échelles limnométriques pour le réseau hydrologique.
Pour prendre en compte d’autres paramètres climatiques, une station aérologique (Radio Sondage) et une station maritime sont en cours de livraison.
A ces équipements, il faut rajouter la réhabilitation d’infrastructures de grand intérêt, entre autres :
· du Centre aérologique de l’aéroport de Conakry
· de l’annexe de la Direction Nationale de la Météo (DNM) abritant le siège du projet (une dizaine de salles)
· de la salle de veille pour la centralisation des données climatiques
· de la salle multimédia pour la préparation et la diffusion du bulletin météo
· de 11 bâtiments rénovés/construits (Mamou, Macenta, Kindia, Labé, Boké, Koundara, Siguiri, Koubia, Forécariah, Faranah, Pita)
· d’une salle de conférence polyvalente de 63 places pour minimiser les coûts liés à l’organisation des ateliers et autres rencontres
· d’une salle de restauration équipée
· de 20 parcs à instruments dans différentes préfectures
· De la Délimitation des domaines de la météo et obtention des documents administratifs.
Tous ces équipements et infrastructures ont été obtenus et réalisés dans le cadre du Projet « Renforcement des Systèmes d’Informations climatiques et des systèmes d’alertes précoces pour un développement résilient en Guinée (SAP-Guinée) » financé par le FEM et le PNUD permet de combler le déficit en capacités matérielles, financières et techniques dont souffrent les directions et services nationaux pour la surveillance du climat. Le Projet fournit des informations et des produits climatiques fiables sous forme de prévisions, d’alertes précoces et d’options d’adaptation ciblées. Ces actions d’adaptation sont intégrées à la planification et à la budgétisation sectorielle et locale.
René K. IFONO
Expert en communication PNUD Guinée
